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Loving Her : Triomphe de la première série lesbienne allemande

Publié le 18/12/2023 Mis à jour le 02/06/2023
Loving Her affiche

La première série lesbienne d'Allemagne, "Loving Her", fait sensation sur la scène internationale. Cette production originale marque un tournant décisif dans la représentation de la diversité et de l'inclusion dans le paysage télévisuel allemand.

Après le succès de "All You Need" sur CANAL+, la télévision allemande continue de briller par la qualité de ses productions axées sur la communauté LGBTQI+. "Loving Her", composée de six épisodes concis et dynamiques, offre une perspective contemporaine et rafraîchissante sur les relations modernes, qu'elles soient lesbiennes ou autres.

Cette série révolutionnaire illustre la capacité des médias à évoluer et à s'adapter aux temps modernes en abordant des sujets contemporains, tout en proposant une représentation authentique et nuancée des différentes formes de relations et d'identités. En apportant une contribution significative à la diversité des récits dans l'industrie de la télévision, "Loving Her" redéfinit le paysage des séries LGBTQI+ sur la scène internationale.

Portant un regard honnête et respectueux sur les relations et les expériences de la communauté lesbienne, "Loving Her" a su captiver le public. Avec une narration brillante, des personnages bien construits et des dialogues percutants, la série parvient à capturer l'essence des luttes et des joies inhérentes à la vie et à l'amour au sein de la communauté LGBT+.

La réussite de "Loving Her" n'est pas seulement due à sa qualité de production, mais aussi à son audace de faire face aux tabous sociaux persistants et à sa volonté de mettre en lumière des histoires souvent négligées. Cette initiative pionnière jette les bases pour une représentation accrue de la diversité et de l'inclusion dans les médias allemands, et donne ainsi un nouveau souffle à la scène de la télévision allemande.

Un regard sur le passé amoureux d'Hanna

Chaque épisode de "Loving Her" met en lumière une relation antérieure d'Hanna. Il y a Franzi, le premier amour qui, à première vue, ressemble à l'âme sœur, mais qui s'éloigne progressivement et inexorablement avec le temps.

Lara, de son côté, passe ses nuits à se défouler lors de soirées endiablées et se perçoit donc comme étant plus cool que tous les autres, y compris les colocataires d'Hanna, ce qui a le don d'exaspérer cette dernière - et le public également.

Exploration des complexités de l'amour

La série examine également l'amour non partagé, toujours douloureux, à travers le personnage d'Anouk, et présente une forme de relation déséquilibrée avec Josephine, la supérieure d'Hanna lors d'un stage, qui est une femme beaucoup plus âgée et influente.

Enfin, Sarah incarne en apparence la partenaire idéale, mais sa réticence à assumer publiquement son homosexualité - dont elle doute par ailleurs - constitue un obstacle insurmontable pour Hanna. "Loving Her" est ainsi un voyage dans la complexité des relations amoureuses, des dilemmes du cœur et des identités sexuelles, donnant voix à des histoires rarement racontées dans le paysage audiovisuel.

Un miroir de la réalité dans une toile de relations archétypiques

Malgré l'apparence d'archétypes de ces relations, la série "Loving Her" parvient étonnamment à capturer la réalité de manière crédible. Elle traite habilement de problèmes contemporains importants tels que le contrôle dans les relations, le coming out, et l'amour dans les grandes métropoles, et ce, malgré la brièveté de chaque épisode, qui ne dure qu'une dizaine de minutes.

En effet, "Loving Her" peut être savourée comme un court roman en plusieurs chapitres, particulièrement attachant. Un rebondissement attend le spectateur à la fin de la série - dont nous ne révélerons rien - quand Hanna doit quitter Berlin pour retourner vivre chez ses parents, touchée par le chômage après ses études.

Le tournage de "Loving Her" pendant la pandémie et l'importance de la normalisation

Filmée en un temps record pendant la pandémie, "Loving Her" fait partie des rares séries qui ont osé intégrer de manière subtile la crise sanitaire à leur intrigue. Adaptée de la web-série néerlandaise "Anne+", elle a été conçue par deux femmes lesbiennes, la scénariste Marlene Melchior et la réalisatrice Leonie Krippendorff.

Elles ont réussi à faire ressortir le fait que, au final, les relations lesbiennes rencontrent les mêmes défis que les relations hétérosexuelles. Cela peut sembler insignifiant, mais dans des sociétés qui associent constamment des clichés à l'homosexualité, mettre en avant la normalité, voire la banalité, de ces relations est une démarche à saluer.

Pour la petite information, une saison 2 est prévue ! https://www.canalplus.com/series/loving-her/h/21775577_50001


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