#499864 - 28/02/2024 à 21:44
Etant libre de faire ce que je veux... finalement, j'ai ouvert ce topic aujourd'hui, et non pas demain.
Alors prêt.e.s à philosopher ?
Les règles du jeu sont simples:
Que ce soit réellement votre point de vue ou que vous vous fassiez l'"avocat du diable" peut importe, une seule consigne: ARGUMENTER !
"Etre libre est faire ce que l'on veut"
#499873 - 28/02/2024 à 22:37
> Citation de **KaLee** #499864
Ca serait plutôt le début dr l'anarchie ca, non ?
Imaginons que je sois amoureuse d'une personne inaccessible. Je n'arrive pas à l'oublier mais elle ne veut pas de moi. Je vais donc faire ce que je veux avec qui je veux, apres tout, je suis "libre". Peut-on se considérer libre quand son esprit et son coeur sont prisonniers d'un amour inaccessible ? Et ce n'est qu'un cas parmi tant d'autres
#499878 - 28/02/2024 à 22:59
> Citation de **Visitoramus** #499873
La subtilité de la réflexion est dans le "est". (En passant, ce n'est pas moi qui est "pensé" à ce sujet, il m'a été soufflé par Alma08 sur le topic "Cap ou pas cap")
Est-ce que "faire ce que l'on veut "veut dire qu'on est libre ou peut-on être libre sans faire ce que l'on veut ?
Y a-t-il une autre définition de la liberté ? Et puis, que signifie le verbe "vouloir"?
En droit, on apprend que notre liberté est dans la connaissance des règles, du principe ET des exceptions. En connaissant les limites de la loi, on est libre d'agir en toute légalité jusqu'à leurs frontières, et parfois au-delà lorsque celles-ci sont sujettes à interprétation.
"vouloir" suppose une volonté, non?
Mais s'agit-il d'une volonté consciente, consentante ou d'une volonté inconsciente, plus instinctive?
Pour vouloir, faut-il pouvoir?
Allez... faites avance le schmilblik !
.
#499879 - 28/02/2024 à 23:00
> Citation de **KaLee** #499864
C'est répondre à une pseudo question philosophique en s'abstenant d'argumenter et en posant la question de ce gros leurre qu'est la liberté...
#499880 - 28/02/2024 à 23:07
> Citation de **PtiteVortex** #499879
C'est une des questions !
La liberté est un leurre lorsque l'homme se croit libre, alors qu'il est déterminé par des causes inconscientes souvent (son milieu, sa famille, etc.) ou par des règles plus visibles (la loi, la morale aussi dans une société qui évolue sans cesse).
Faire un choix est-il un acte libre? Non... Car on peut orienter ce choix (exemple simple: la publicité).
#499890 - 29/02/2024 à 00:28
(L’enfer c’est les autres). Celui qui refusera cette liberté et se trouvera des raisons pour être ce qu’il est sera de mauvaise foi.
Est-ce l’angoisse? la peur de la mort? Qui nous pousse à poser la question de la liberté ? Être libre ce n’est pas faire tout ce que l’on veut, mais pouvoir savoir ce que l'on veut.
Et si, l’homme était immortel, si jamais nous devions mourir ?
Je peux donc maintenant répondre au sujet : Être libre, c’est bien faire ce que l’on veut mais, pas comme on pourrait le croire. Pas en le faisant vraiment mais en le souhaitant, toujours.
#500304 - 02/03/2024 à 18:57
> Citation de **KaLee** #499864
Alors non, être libre c'est avoir le choix (pour moi).
Mais il faut choisir, selons nous priorités. Dans ce cas, il y a des choses qu'on ne fera pas, mais c'est toujours notre choix , et notre liberté de choisir
#500612 - 04/03/2024 à 21:11
> Citation de **KaLee** #499864
Bonsoir,
Sujet très intéressant… et très-très-très d’actualité. Par contre, en relisant la question et après avoir lu les commentaires, je me demande aussi si « on est vraiment libre de faire ce que l’on veut »; ma réponse sera un cocktail des deux.
Selon moi, à moins d’être dans une dictature de la bienveillance, l’être humain libre n’a aucune chance de survie. J’ai une vision très « anti-naturaliste » de l’être humain, pour moi il ne peut/doit pas être libre au sens absolu parce qu’il est un être profondément social et dépendant des autres.Ça ne m’empêche pas d’être d’accord avec certains courants jurisnaturalistes qui considèrent que l’être humain dispose de droits et de libertés inaliénables, auxquels aucune Autorité ne peut toucher.
Mais à mon sens, ce sont des libertés artificielles, créées et organisées justement par une Autorité à des fins de sauvegarde et de protection de ce qu’il est.
Aucune société humaine, quelque soit l’époque, n’a jamais laissé les êtres humains faire ce qu’ils voulaient ou être libres de manière absolue. Il a toujours existé un cadre juridique, moral ou religieux délimitant cette liberté. Les exemples sont nombreux : le Code d’Hammourabi (environ -1800 avant JC), le décalogue (les douze commandements) ou le deutéronome (vers la fin du 8 siècle avant JC), la loi des douze tables (vers 450 avant JC), les codes Justinien (environ 530 après JC), les règles canoniques dans les compilations de Gratien (vers 1140), les ordonnances royales, nos actuels codes civil/pénal créés sous Napoléon (vers 1810)…
Pour moi dès lors que l’être humain s’inscrit dans un système social, il renonce à faire ce qu’il veut, il renonce à sa liberté.
C’est un peu la vision de Rousseau et de son contrat social : l’Homme abandonne sa liberté absolue et la remet dans les mains d’une autorité/d’un Etat chargé(e) de la transformer en droits et libertés, de les organiser et de les protéger dans un système social créé artificiellement.
En cela, l’Etat est aussi protecteur que dangereux : s’il consacre et protège les libertés, il peut aussi les reprendre, les restreindre, les détruire. C’est d’ailleurs pour cela que Nietzsche qualifie l’Etat de « monstre froid » ou que Hobbes considère l’Etat chrétien comme un « Leviathan » (un serpent gigantesque).
C’est donc le système social dans lequel évolue l’être humain qui créé et détermine ses libertés, mais il s’agit bien de libertés artificielles qui sont automatiquement limitées, car organisées en tant que « blocs » bien distincts (la liberté de penser, la liberté de circulation, la liberté de croyance etc...). Chaque liberté a sa définition, donc sa délimitation. Il faut donc un système dans lequel ces blocs de libertés puissent s’imbriquer, s’accorder les uns avec les autres. La liberté absolue qui forme par essence un ensemble abstrait se transforme en libertés morcelées, distinctes, emboitées, parfois difficilement, les unes aux autres.
C'est pourquoi l’être humain n’est pas libre au sens stricte, mais je le vois comme titulaire d’un ensemble de libertés fabriquées et encadrées. Certaines restent inaliénables, d’autres peuvent être modulées, limitées ou s’effacer au profit d’autres libertés.
Après avoir créée artificiellement ces libertés, il a fallu obliger l’être humain à ne pas en abuser, là encore à l’empêcher de faire ce qu’il veut (pour protéger des intérêts très variés...). C’est pour cela que tous systèmes sociaux reposent sur un ensemble de valeurs, de règles, de normes. Cet ensemble peut être religieux, moral, juridique…
A partir de là, l’être humain ne peut plus être libre (même artificiellement) de faire ce qu’il veut. Parce que ce système de valeurs est construit sur une mécanique de « récompense/punition », de « bien/mal » qui aliène et conditionne. Tout ce qui s’en écarte doit obtenir la rédemption ou sera sanctionné :
- Du point de vue du droit, certaines libertés peuvent être totales mais elles s’inscrivent dans un système juridique dont les violations emporteront soit « l’acquittement/la relaxe », la « réhabilitation», soit la « condamnation » par un tribunal.
- Du point de vue religieux, les libertés ne sont jamais totales car « Dieu » voit tout, les libertés s’inscrivent dans un système de valeurs dont les violations emporteront soit le « Pardon », « la miséricorde » soit le « Châtiment ».
- Du point de vue moral, les libertés ne sont jamais totales car elles s’inscrivent dans un système de valeurs dont les violations emporteront soit « l'excuse légitime» ou « la punition » par le peuple, soit la « culpabilité, le remord » par l’individu.
Chaque être devra répondre de ses actes devant Dieu sur le plan religieux, devant un tribunal sur le plan juridique, devant ses pairs, sa famille, sur le plan moral ou tout simplement devant autrui dès lors les systèmes de valeurs se confrontent. Personne ne peut faire ce qu’il veut dans de tels systèmes, sauf à se faire broyer par ceux-ci ou à périr lui-même.
Enfin, beaucoup associent la liberté à l’insouciance ou à l’inconséquence. C’est souvent les mêmes qui brandissent comme un totem leur « liberté d’expression » pour immuniser leurs actes ou leurs paroles infâmes. Ont-ils seulement conscience que la liberté d’expression est justement une pure fiction juridique, comme toutes autres libertés, et qu’elle est par conséquent strictement encadrée/limitée par la loi ?
Je ne dissocie pas la liberté de la responsabilité. Je trouve qu’exercer ses libertés est l’action la plus puissante et la plus haute de l’être humain : le risque d’impacter les autres, de près ou indirectement, est majeur. Être responsable, je le vois comme le fait de prendre en considération l’autre. En cela, la responsabilité n’est pas une limite aux libertés mais leur garde-fous. Faire ce que l’on veut sans accepter la responsabilité en tant que corollaire, c’est ni plus ni moins nier les autres. Dans l’idéal, avoir conscience de cette responsabilité permet de développer des qualités humaines comme l’empathie, la pédagogie ou encore la bienveillance. Dans le moins idéal, pour ceux qui estiment faire ce qu’ils veulent en niant les autres, cela force à l’autodiscipline pour ne pas être sanctionné par une quelconque autorité (sous réserve de légitimité…) : morale, religieuse, judiciaire, familiale et même individuelle.
A titre personnel, quoique je choisisse de dire ou de faire, je suis prête et capable de faire face aux réactions et aux conséquences qui en découlent.
Donc en gros et de manière synthétique :
- L’être humain n’est pas libre mais possède des libertés artificielles créées par son système social.
- Faire ce que l’on veut n’est pas possible dans nos sociétés bâties sur des système de valeurs : sauf à être broyés par la sanction.
- Tous les vides juridiques, tout ce qui n’est pas codifié ou appréhendé par la loi, par la morale, par la religion : c’est peut-être cela qu’il reste de la vraie liberté (dans son sens absolu) selon moi; sinon le fait d'être libre de choisir et de décider pour soi-même en exerçant nos libertés artificielles.
- Le corollaire de ces libertés, c’est la responsabilité en tant que garde-fous.
#501298 - 09/03/2024 à 23:56
La liberté ne se résume pas uniquement à faire ce que l'on veut, quand on le veut. Elle implique également de respecter les droits et les libertés des autres, ainsi que de considérer les conséquences de nos actions à long terme. Être vraiment libre, c'est pouvoir agir selon nos propres valeurs et désirs, tout en tenant compte des limites et des responsabilités qui accompagnent cette liberté.
#501381 - 11/03/2024 à 02:00
Même dans un système social contrôlé, tout acteur a une marge de liberté. (M.CROZIER - L'acteur et le système).
L'homme est un "animal social" (Rousseau). Comme les moutons, il est grégaire... mais le fait de vivre en interaction avec les autres, cela rend-t-il sa marge de liberté moindre ?
> Citation de **Nujabes** #500612
LA liberté, tout comme LA vérité, n'est pas unique, mais de multiples interprétations, comme le démontre ce topic.
> Citation de **Alma08** #500304
D'ailleurs, libre-arbitre et liberté sont deux notions différentes ou sont-elles des corollaires ?
Mes possibilités, ma "zone d'incertitude pertinente" restent à ma disposition pour effectuer mes choix, exercer ma liberté...
Que ce soit la devise de la Grèce ( Eleftheria i Thanatos )ou une de la Révolution française "la liberté ou la mort", on oppose la liberté et la mort... Mais n'est-ce pas notre plus grande liberté que celle de choisir notre mort ?
( pour contrebalancer le sérieux de ce sujet: https://www.youtube.com/watch?v=Mog5aEuq-8A )
https://www.youtube.com/watch?v=-sFFRDRBWfc
#501382 - 11/03/2024 à 04:23
> Citation de **KaLee** #501381
On est inévitablement conditionnés par nos valeurs, nos croyances, notre éducation.... C'est cela qui nous donne la sensation d'appartenance, necessaire à l'être social.
De ce fait, avoir un positionnement différent, nous fait ressentir a part, fragilisant le sentiment d'appartenance. Et si ce n'est pas nous, c'est la société qui aura de fortes chances de nous mettre a part.
Un choix n'est jamais sans conséquences.
Ne quítte pas, qu'on a toujours le choix, et de ce fait, je pense que le libre-arbitre et la.liberté sont des notions corollaires.
#501387 - 11/03/2024 à 09:37
> Citation de **KaLee**LA liberté, tout comme LA vérité, n'est pas unique, mais de multiples interprétations, comme le démontre ce topic. #501381
Bonjour,
Oui et c’est tant mieux.
J’ai volontairement insisté sur « selon moi », « pour moi », « à titre personnel » parce que j’ai conscience qu’il ne s’agit que de ma perception, laquelle est certainement biaisée par les expériences, la sensibilité, les lectures, l'humeur... Et même en l’écrivant, j’ai aimé l’adrénaline de l’incertitude. Au delà de la multitude des interprétations et des perceptions possibles, il y a aussi le fait que rien n’est figé dans les nôtres. C’est pour cela que ce type de sujets m’intéresse, argumenter nous pousse à poser nos propres pensées et les arguments de l’autre peuvent bousculer ce qui est en soi. Et là encore, j’aime la sensation de réaliser que mes propres lignes bougent.
> Citation de **KaLee**L'homme est un "animal social" (Rousseau). #501381
Je trouve cette formule très vraie.
> Citation de **Happiness** #501298
👌 😌
#501640 - 13/03/2024 à 07:28
Mes très chers et très chères Betolerant(est) 😍
Selon où nous vivons sur cette planète, la liberté d être , de penser et de vivre va drôlement varier de sens
Je pense que la Liberté est conditionnée par tellement de choses et dépends de notre milieu de vie...
Si mon horizon de vie ne dépasse pas 4 murs ( je ne parle pas de prison) et que j ignore tout de ce qui peut se vivre ailleurs, j Aurais certainement plus de mal à concevoir que j ai la possibilité d être un être libre....
Si j ai une multitude de possibilités de vivre en harmonie avec un concept de liberté d être , c est sûr, que je pourrais trouver plus facilement des espaces de Libertés....
Mais suis je libre dans un pays libre ? C est à mon avis une liberté qui peut être aussi subordonnée à la déconstruction de certains conditionnements qui peuvent m avoir donner des limites, là, où j aurais pu ne pas en avoir....
Je pense que notre liberté personnelle est pauvre dans certains domaines et peut être riche de bien être à certains moments et dans un certain Cadre.... selon devant qui nous sommes, Pouvoir être entièrement libre devant les autres est une illusion ... On est très rarement libre d être devant beaucoup de monde et on peut se sentir libre devant certaines personnes qui acceptent le lourd challenge de ce que l on est sans masque....
Je vous envoie tous mes Baisers de Branleuse 😍
#502701 - 23/03/2024 à 14:36
Moi, je suis une femme mariée, donc hétéro suivant les normes de la société, mais je m'autorise des moments de rencontres homosexuelles entre femmes, ceci étant dit, je n'ai pas encore pratiqué, mais je ne désespère pas de trouver ma camarade complice...
#512510 - 15/06/2024 à 00:24
Bonjour moi aussi je suis une femme mariée donc hétéro mais j'ai eu quelques différents avec lui et certaines disputes j'ai un peut perdu confiance et un jour je suis tombé sur une de mes collègues infirmière avec qui j'ai eu de la complicité nous nous sommes vu à l'extérieur et avons partagé certains moments ensemble
et nous avons beaucoup discuté ensemble.
Dans nos conversations nous parlions de tous et elle m'a dit qu'elle était bisexuel mais qu'elle avait
eu plus de relations avec des femmes.
Enfet je pense que je le pressentais dans le fond plus tard elle m'a avoué que j'étais sont type de femme mais qu'elle ne se sentais pas capable
pour le moment d être en couple.
Avec mon mari la relation devenait plus compliquée et j'étais perturbé les moments que je passais avec elle je les attendaient avec impatience. Les mois passent et mon mari a un moments me parle du mot divorce 😢. Je n'étais pas bien du tout et je me confie à elle, elle me dit qu'elle m'aime et qu'elle a envie de se projeter avec moi avec le mariage etc.. j'essaie de comprendre se qu'il m'arrive et je décide de lui avoué mes sentiments mais elle les devines avant que je ne lui dise. Car elle me dit qu'il faut que je fasse un le ménage dans ma vie avant de passer à autre chose mais après tout cela je ne sais que penser je reste perdu et quand je décide de lui avoué mes sentiments qui deviennent de plus en plus importants elle me dit qu'elle a une particularité et qu'elle est autiste asperger.
Aujourd'hui je suis perdue car j'ai de réel sentiments pour elle mais en ce moment elle me dit qu'elle se sent mal à l'aise avec tous ça j'avoue je ne comprends plus si vous avez eu déjà une relation avec une femme qui ressemble a mon histoire. Je suis preneuse pour avoir des conseils de votre part.
Merci à vous