#519603 - 25/09/2024 à 19:32
Bonsoir,
Je me suis fait agresser dans la rue, le mot est un peu fort mais au fond de moi, je ne peux pas le dire autrement, alors que j'étais accoudé sur une barrière en train de jouer à Pokémon Go, deux SDF sont passés côté de moi et l'un d'eux m'a touché les fesses.
Quand j'ai réagi, en faisant tomber la barrière dans la foulée, les mecs m'ont dit que c'étaient pas eux. Je me sentais impuissante et perdante, et je suis parti, au bord des larmes, en disant "les hommes se permettent de tout faire aujourd'hui !!"
Un homme de 55 ans avec son chien m'a interpellé ensuite, il m'a amené chez le barbier à proximité, et lui et le gérant ont interpellé les deux gars, je n'arrêtais pas de me dire que j'allais peut-être trop loin, que j'allais causer un gros bordel pour un geste qui n'a sans doute pas eu lieu.
L'homme qui a pris ma défense a grogné contre les gars, il a souhaité me raccompagner (vu que je pleurai, je ne voulais pas me balader dans la rue, je déteste qu'on me voit pleurer dans la rue). Je l'ai bien remercié pour son geste, le gars se présentait comme un manouche de 55 ans pour qui je pourrai être sa fille et ne laisserait aucun homme faire ça à sa fille.
On m'a dit de déposer plainte mais j'ai peur de ne pas être prise au sérieux, de surréagir à un geste, d'être moqué pour ça, même si on me disait qu'il y avait des caméras là où j'étais. En plus, l'homme m'a dit qu'un des SDF s'était trahis dans ses gestes et ils est vrai que pour juste avoir remis sa main dans sa poche selon ses mots, il fallait vraiment que la rue soit étroite, hors c'était la Grande Place...
Mais je me retrouve chez moi, en pleurs, à raconter mon histoire partout en cherchant de l'aide, sans réponse, sans savoir à qui en parler, sans savoir quoi faire. Je n'arrive pas à rester debout alors que je vis seule dans un 17 m², je me sens mal de ne pleurer et de ne pas su me défendre et d'avoir perdu pied, je déteste être dans cet état de fragilité que je hais au plus haut point, et je ne peux pas en parler à ma mère ou ma soeur par peur qu'elles stressent, je suis sûr que ma mère me dirait "n'en parle pas à ta soeur, sinon elle ne vas pas vouloir déménager" ou me dire "ça arrive désolé", et c'est vrai que comme ma soeur déménage cette semaine à 45 min de chez moi, je ne veux pas qu'elle en stresse de me laisser seule.
Je sens encore le toucher sur ma fesse, c'est comme si javais été violé, et c'est là que je pleure de ne pas avoir de partenaire à qui dire "touches mes fesses car je ne veux pas que le dernier soit un gros dégueulasse"
Du coup, ce message est un appel à l'aide, qu'est-ce que je peux faire pour surmonter ça ? Je cherche du soutien
#519636 - 26/09/2024 à 08:08
> Citation de **Féline ** #519603
Bonjour.. as tu porté plainte depuis ? Je t'invite à le faire si ce n'est pas le cas.
Ça te permettra déjà de poser une action qui va te soulager mentalement.
Ils te guideront vers des associations avec psy vers lesquels tu pourras te soulager. Il n'y a rien à laisser passer. Mots ou actes irrespectueux voir agressifs ou violents.
Chacune gère ses émotions au mieux qu'elle peut..
Beaucoup d'hommes sont irrespectueux par ce que c'est culturel aussi.. très imprégné par la religion. Où depuis des siècles les femmes doivent se taire et se soumettre. Les choses changent.. l'éducation de ces petits garçons est à refaire pour en créer des êtres responsables de leurs pensées et actes.
Je te souhaite pleins de courage et tendresse. Tu passeras ce cap. Mais ne reste pas isolée et dans la peur. La peur doit changer de côté.. love à toi
#519688 - 26/09/2024 à 19:42
> Citation de **Lovely girl** #519636
Non, pas pour l'instant, je n'ai pas voulu, déjà parce que j'ai trop peur du retour de la justice à ce sujet, et que je n'ai pas envie de me retrouver dans une affaire judiciaire, de me retrouver dans un média ou d'avoir à payer des frais d'avocats (ma mère a divorcé cette année, y a plus de 2500€ qui ont été déboursé pour sa liberté)
Depuis hier, je réussis lentement à me calmer, ma journée de boulot m'a aidé, je ne veux pas de toute façon vivre dans la peur de ne plus vouloir sortir et si je retombe sur ce SDF, avoir le cran de l'affronter.
Malheureusement, comme on dit, une femme subira une ou plusieurs agressions dans sa vie, parce que comme tu dis, des hommes regrettant l'ancien temps où ma femme doit se soumettre, estime qu'ils ont le droit de s'approprier leur corps.
Ce qui m'a choqué, c'est que l'homme qui m'a fait ça a réussi, sur le moment, à me convaincre qu'il ne l'avait pas fait. Hier soir, je me disais que rien ne pouvait pousser cet homme à me frôler et de me toucher les fesses par accidents.
Je comprends surtout à quel point une femme peut être seule après une telle agression et comment l'homme sait comment faire pour lui comprendre qu'elle est en tort et la faire sentir coupable.
Pour l'instant, je ne sais pas comment l'affronter mais je l'affronte quand même. Je n'en ai parlé qu'à une amie suisse pour l'instant, et je préfère ne pas y penser pour l'instant.
#519780 - 28/09/2024 à 16:27
> Citation de **Féline ** #519688
L'oubli peut être une solution aussi. A condition que tu en parles auprès de personnes de confiance oui voir un thérapeute.
Quelle femme n'a pas subit ce genre d'agression ? Ou des sifflements des moqueries sur son physique juste pour provoquer. Toi moi nous toutes valons bien plus que cette mer..
Un jour les mentalités changeront mais ça n'empêchera pas les hommes mal éduqués et les hommes avec problèmes psychiatriques aussi. En attendant je t'invite à avoir une lacrymo sur toi.. quoi que tu fasses.. et aussi un grand sourire la tête haute..
Le bouseux c'est lui.
Donc reprend confiance et il y a d'autres belles choses à vivre et à voir.. et des gens biens.
#519969 - 01/10/2024 à 20:03
Bonsoir,
Il est vrai que de se confier à un cercle de proches peut être salutaire. Après dire que l'on s'en remet dépend complètement de comment on ressent la situation. C'est pas forcément facile et du temps, un dialogue avec soi peut parfois aider. J'enseigne la self défense à des femmes souvent victimes de situations violentes. Et la violence n'est pas toujours physique. Je ne veux pas me poser comme sage à deux sous, mais souvent le dialogue avec soi permet d'atténuer un peu. Et surtout laisser sortir sa douleur, car se renfermer ou mettre une chappe de plomb n'est pas une bonne solution. Bon courage à toi. Emma
#520432 - 08/10/2024 à 18:08
> Citation de **Féline ** #519688
Bonjour,
Je suis désolée pour ce qui t'ai arrivée.
J'espère que depuis ça va mieux, sinon peut-être t'approcher d'association qui te conseiller et te soutiendront.
Force à toi dans ce moment
#521384 - 20/10/2024 à 17:09
Moi, c'est deux fois mains sur les hanches par derrière, dernièrement dans l'avion, quel connnard, j'aurais dû gueuler, comment ils osent faire ça, pour qui ils se prennent
#521732 - 25/10/2024 à 22:30
Bonsoir,
Ne pensez pas que ce toucher était anodin. Je parlerais plus d'un attouchement, et cela est puni par la loi.
Je comprends votre dégoût. Ce n'étais pas câlin, mais plutôt motivé par un désir sexuel, donc vous pouvez me croire, c'est un viol.
Vous avez peut être besoin d'un suivi et il me semble nécessaire d'informer les autorités compétentes de l'impact subit, moyennant le compte-rendu du thérapeute.
Rapprochez-vous d'une épaule réconfortante en qui vous avez confiance dans cette épreuve, ma soeur, et n'hésitez pas à signaler tout type d'incident de cette envergure sous peine de voir ces viols se banaliser.
Belle soirée,
Saïda
#521841 - 26/10/2024 à 22:29
Je vous remercie de vos commentaires, mais l'acte est resté derrière moi pour l'instant, sans doute le trauma reviendra un jour, j'ai été sujet à la fessée dans mon enfance, victime de fessées régulière par un ado de deux plus que moi au collège, et ma mère a continué à me mettre des fesses parce que j'ai "de jolies fesses" et qu'elle ne peut se retenir de le faire "par affection", et quand j'ai réagi violemment à mon père qui m'a fessé avec une tapette à mouche, ma mère m'a fortement grondé, délaissée et ignorée, pendant plusieurs jours, et comme mon père buvait, je n'ai jamais pu avoir de conversations sur le sujet. (et comme je n'avais pas de partenaire dans ma vie chez qui me sauver, ni d'amie, et que ma soeur occupait mon studio et que je n'avais pas le droit d'y demeurer, j'étais piégé avec mon état de choc)
Donc, malheureusement, je n'étais pas bien mais ce n'était pas la première fois que j'étais dans une impasse et je ne savais pas vers qui me tourner. J'ai un peu reggreté de mon confié ici, car mon message ne m'a valu au départ que des visites sur mon profil, ça voulait dire que les gens voyaient ce message, ils étaient fortement intéressé par mes fesses plutôt que par l'acte.
Je n'ai pas voulu en parler à ma soeur ainée car ayant déménagé durant cette période, j'ai peur qu'elle stresse à ce sujet. Je n'ai voulu en parlé à un pote masculin car je le sais très inquiet de ne pas savoir comment réagir.
J'en ai juste parlé à une amie suisse et un forum sur internet, et un groupe privé féminin sur facebook.
Je n'ai pas voulu déposer plainte parce qu'en faite, je ne veux pas que mes fesses redeviennent un sujet à la bouche de tous, je ne voulais faire grand bruit de ça et apporter l'attention de ma famille sur moi, car je n'ai pas confiance dans le soutien de ma mère et aux mots qu'elle aurait dit.
Et je n'ai pas voulu voir un spécialiste car je voulais garder les sous et que je venais tout juste d'arrêter mes rendez-vous à la CMP de ma ville.
J'ai donc fait confiance au temps qui guérit tout, et j'ai laissé le boulot me faire oublier, même si je travaillais avec des hommes.
La seule chose que j'ai retenu de ça, c'est que je devrais arrêté parfois d'être trop calme et me défendre, mais j'ai trop peur que ça se retourne contre moi car la violence, même par les mots, s'est toujours retournés contre moi.
Aussi, comme il s'agissait un SDF, j'avais très peur que d'autre s'en prennent à moi si je déposais plainte, mon travail m'a prouvé que les gens étaient doués pour justifier leurs actes de barbarie, et je ne voulais pas que ça fasse grand bruit, aussi, je me disais qu'on m'aurait de toute façon dit "c'était pas grand chose, quelqu'un est intervenu, alors c'est passé, vous voulez qu'on fasse quoi d'autres ?"
Aujourd'hui, je n'y pense plus parce que ça ne sert à rien, j'ai d'autres soucis à gérer et je n'ai personne à qui me confier en vrai. C'est ça de vivre seule et d'être seule. Donc, comme d'habitude, je ne peux que me dire qu'encore une fois, je vais encore devoir me dire que quelqu'un à touché mes fesses et a réussi à trouver toutes les justifications pour le faire, et a réussi à s'en sortir.
#521859 - 27/10/2024 à 08:56
Bonjour,
D'après ce que vous écrivez, je comprends mieux l'intensité de votre trouble au regard de la conduite de cet SDF : en faite, il existe déjà une longue histoire de maltraitance en amont en ce qui concerne vos fesses.
Vous avez le droit de faire des choix pour vous-même et notamment celui de tourner la page et ne plus y penser.
J'aimerais seulement que vous sachiez qu'un trauma non résolu peut déséquilibrer des relations potentielles futures et peut faire en sorte que ce schéma se reproduise avec d'autres, en d'autres circonstances (parole de psychothérapeute par la psychanalyse).
En ce qui me concerne, je suis intransigeante et suis d'avis que tout écart de conduite doit donner lieu à une réparation ou à tout le moins à une repentence, mais chacun est libre d'agir selon ses aspirations.
Je vous souhaite bonne résolution dans vos
affaires.
Saïda,
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#521864 - 27/10/2024 à 09:59
Bonjour,
Je découvre votre message et comme pour les post précédents, je vous envoie tout mon soutien.
Le fait de ne pas réagir lors d’une agression sexuelle n’est pas rare, la violence ressentie par l’atteinte provoque fréquemment stupeur et sidération chez les victimes, tout se fige et s'immobilise. Je vous souhaite sincèrement de ne plus culpabiliser de vous être sentie perdante et impuissante sur l’instant; d’autant qu’il est généralement difficile pour les femmes de se défendre sans se mettre en danger.
S’agissant des poursuites pénales :
- l’assistance d’un avocat n’est pas obligatoire au pénal,
- le dépôt de plainte ne se fait pas nécessairement en commissariat,
- vous pouvez être accompagnée par un avocat lors de votre audition (à titre gratuit),
- vous n’êtes pas obligée de vous présenter à l’audience si un tribunal est saisi.
Je trouve important de le rappeler; les frais de justice, la honte et le parcours judiciaire ne devraient jamais décourager les victimes à déposer plainte.
Je vous souhaite de prendre bien soin de vous.
🌼