#531397 - 24/04/2025 à 15:16
Bonjour à toutes,
Je réfléchis beaucoup et en ce moment à la notion de confiance dans les relations.
Avant de pouvoir être pleinement en relation (peu importe la forme), j'ai besoin de me sentir en sécurité, émotionnellement et physiquement.
La tendresse, l'écoute sincère, les gestes doux sont pour moi des chemins vers cette confiance. Mais ce n'est pas toujours facile de trouver un espace où l'on peut vraiment être soi, sans masque ni peur d'être jugée.
J'aimerais beaucoup savoir comment, pour vous, la confiance se construit dans une relation :
? Qu'est-ce qui vous aide à ouvrir votre cœur ?
Bonne journée à vous !
#531510 - 27/04/2025 à 23:47
Je pense que je suis la mauvaise personne pour répondre à la question. La confiance et s'ouvrir à l'autre ne sont pas forcément des choses que je connecte ensemble. Je n'attends pas autant de l'autre pour m'ouvrir à elle. La confiance, la sécurité avant la relation, ça me semble toujours assez fragile tout ça tant qu'on ne le confirme pas au quotidien dans une relation. Évidemment qu'il faut une "base" de départ pour que l'échange se fasse facilement, pour que l'attirance et le sentiment de bien-être se développe en nous quand on apprend à la connaitre etc, mais pour le reste... Pour ma part, j'ai plutôt tendance à ouvrir les portes en grand dès le départ de la relation, car il ne pourra jamais rien se passer de bon de mon côté si je suis sur la retenue, la méfiance. Ensuite, au cours de la relation, je vois si mes impressions de départ (Est-ce que je peux lui faire vraiment confiance ? Est-ce qu'elle m'apporte vraiment le sentiment de sécurité ? etc) se confirment ou non. Si je devais attendre un "absolu" avant même que la relation débute, elle ne débuterait jamais à mon sens.
Est-ce que dans ton questionnement tu parles vraiment de ce qui vient de l'autre (rassurer et sécuriser) ou bien de ce qui s'empêche chez toi (se livrer, s'ouvrir, se donner en confiance) ?
> Citation de **Inette13** #531397 "Qu'est-ce qui vous aide à ouvrir votre cœur ?"
L'attirance envers la personne + l'acceptation de l'échec de la relation et d'en souffrir, si ça devait se produire.
Dans mon esprit, je me lance dans le vide, puis je verrai bien où j'atterrirai.
#531512 - 28/04/2025 à 01:08
Bonjour, merci pour ta réponse.
Généralement j'ouvre en grand très vite aussi. Je ne sais pas cacher. Je trouve que c'est contre-productif.
Cependant, ces derniers temps, à cause de deux relations bancales (mon ex mari et une amie). Je me pose des questions.
Certaines amies me disent que je m'ouvre trop vite, ca m'expose a certains profils et c'est pour ça que ca n'a pas fonctionné.
Ca ne va pas avec mes valeurs.
Mais l'une d'elle et de toujours profiter d'un desaccord pour questionner ce que je pense avoir ancrer. Pour continuer de grandir.
Alors je questionne cette histoire de confiance
#531518 - 28/04/2025 à 17:06
Attention, à ne lire que si vous êtes une mogwaï, les gremlins, passez votre chemin 😅
Ouvrir grand, dès le premier jour, la premiere vraie rencontre (je m'y efforce aussi sur le réseau, attentive aux possibles malentendus).
Confiance dans ce qui tient verticale, le feu, la joie profonde qui habite. Ecouter, sentir, ne pas dissimuler.
Faire confiance, à priori, sans la connaître.
Parce que cette rencontre est une possibilité d'amitié, de compagnonnage, d'amour.
Parce que le "radar" est en marche, qui aidera à percevoir l'éventuelle incompatibilité profonde.
Bienveillante, écoute, écoute, parle, donne, il n'y a rien a saisir, reçois, donne. Ne prends rien qui ne soit donné, accueille ce qu'elle te donne.
Parce que, comment le dire autrement, à 65 ans, il y a eu des amours, désamours.
Ce qui à pétri en moi la confiance, c'est la pratique des arts du geste depuis 36 ans.
Se prendre dans les bras, danser la relation, aller ensemble vers l'intime. Ne pas se répandre, ne pas faire porter son poids, le donner, ne pas porter l'autre, lui donner des appuis pour sa propre verticalité, être fragile, solide, fiable, avoir peur, être émue, les larmes les larmes. Etre forte, guerriere s'il le faut, avec compassion, sans concession à l'intégrité de son être.
(Bon, tout ça est assez lyrique à la relecture, mais tant pis, c'est venu comme ça)
😘
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Je viens de vivre, cet après-midi, quelques heures merveilleuses de partage sincère avec elle que je ne connaissais que depuis quelques jours par messages interposés.
A l'instant où nous nous sommes vues... ça a été un torrent d'énergie incroyable : 2 wonderwoman en provenance d'univers parallèles qui se rencontrent. Deux sincérité sans fard qui tissent ensemble le recit d'un présent. Deux lâcher prise, en confiance.
Je lui ai même lu le passage ci-dessus que ta question avait suscité. Je crois avoir rêvé ces instants dont la magie va me tenir éveillée encore un peu cette nuit. Je suis amoureuse, c'est la première fois. Elle est mon premier amour de femme.
#531628 - 30/04/2025 à 19:47
> Citation de **Inette13** #531512 "Certaines amies me disent que je m'ouvre trop vite, ca m'expose a certains profils et c'est pour ça que ca n'a pas fonctionné."
En soit, je ne vois pas où est le problème à s'ouvrir assez vite avec l'autre. Je fais de même, sinon ça n'aurait aucun sens. L'objectif d'une relation (celle que tu souhaites vivre, par exemple) est d'aller vers une intimité partagée avec l'autre ; de trouver en l'autre un écho, une alchimie, une évidence intellectuelle et émotionnelle, une compréhension, une bienveillance, une écoute. A mes yeux, en se livrant, on met justement en place ce qu'il faut pour montrer la direction qu'on veut prendre avec l'autre et ce qu'on veut vivre avec l'autre. Si ça ne fonctionne pas à cause de ça, alors ce ne sont pas les bonnes personnes pour nous. Il faut alors aller rechercher celles qui sont dans le même état d'esprit, dans le même désir que nous. Se livrer peut aussi attirer les personnes malveillantes et toxiques mais, avec celles-là, on n'est pas obligé de continuer, de les faire rester. On peut se donner sereinement en n'acceptant pas tout et n'importe quoi. Il y aura toujours beaucoup de tout et n'importe quoi qui viendra nous voir ceci étant, bien relationner, trouver la bonne personne, c'est surtout savoir rejeter ce qui n'est pas pour nous.
Tu fais bien de questionner la confiance. J'ai toujours trouvé que c'était un sujet clé omniprésent dans notre existence qui, pourtant, était peu approfondi. Que ce soit la confiance en soi ou la confiance en l'autre... En manquer fait émerger tellement de questionnements, de peurs et de déroutes. Et, en avoir, nous connecte tellement mieux à l'autre et à nous-même. La confiance, c'est tellement partagé et tellement personnel à la fois.
#531635 - 30/04/2025 à 21:14
Merci Eegy, les autres aussi, vous meprenez pas me.😁
Mais Elegy, tu m'as rassurée sur le chemin que j'ai choisi.
Je trouve que c'est difficile de repérer les personnes qui nous sont toxiques (je ne pense qu'une personne soit toxique pour tout le monde, se sont deux inconscients qui se rencontrent pour moi)
Bref je trouve que c'est difficile de repérer et de poser des limites. J'y arrive de mieux en mieux
Et pendant longtemps j'ai cru que poser des limites pouvait nous faire passer à côté d'une belle relation.
Mais aussi, ne pas le faire nous enferme dans des relations dysfonctinnelles..
C'est dure de trouver l'équilibre je trouve.
#531645 - 30/04/2025 à 22:26
Au feeling
#531710 - 01/05/2025 à 21:12
> Citation de **Inette13** #531635
Je pense qu'il y a des personnes toxiques avec tout le monde. C'est dans leur fonctionnement. Tout comme, il y a des mauvaises combinaisons relationnelles qui créent et alimentent un climat toxique alors, qu'au fond, on peut être quelqu'un de sain dans ses autres relations. Finalement, ce sont toujours des questions qui tournent autour de "Qu'est-ce que j'ai envie de partager/vivre avec l'autre ? Dans quel état émotionnel j'ai envie d'être avec l'autre ? Est-ce que j'ai envie de me faire du bien ou du mal ? Est-ce que je lui fais du bien ou du mal ? Est-ce que, même, ça m'intéresse vraiment de le savoir si je me sens bien ou mal/je lui fais du bien ou du mal, et qu'est-ce que je fais de mon côté pour générer ou éviter ça ?".
Quand tu dis qu'il te semble difficile de repérer et de poser des limites, qu'il est dur de trouver un équilibre, disons que ça nous ramène à des causes assez différentes qui peuvent expliquer ça. Soit, une méconnaissance de l'autre et de soi rendant difficile de faire la différence entre le bon et le mauvais pour nous. Soit une ouverture d'esprit qui nous motive à donner une chance à tout et à nous fermer à rien. Sauf que, ce n'est jamais le "tout et n'importe quoi" qui nous convient. Ce n'est seulement que le "juste pour nous". Peu importe nos choix, ça doit juste nous aller, nous porter, nous mener vers le haut, nous épanouir. Soit, une difficulté à imposer ses préférences et ses choix. Dans ce cas, ce n'est pas l'extérieur (les autres) qui est compliqué à gérer mais l'intériorité (soi) qui a du mal à s'imposer au monde. S'imposer, c'est renoncer, c'est perdre, c'est souffrir et accepter de voir l'autre souffrir en ne se sentant pas responsable/être la cause de sa souffrance. Soit un cumule de tout ça. Je propose quelques pistes de réflexion mais il y en a sûrement d'autres... Bref, ça dépend toujours de quelles limites on parle ici, quelles sont les raisons qui nous font les mettre ou ne pas les mettre. Dans mon cas, je peux être un peu casse-cou sur les bords. Plusieurs fois, il m'est arrivé d'enlever des limites que je m'étais fixées. Les limites étaient très claires dans mon esprit mais je me suis dit "on s'en ballec, il faut vivre la vie !". Je t'assure que rien de bon ne m'attendait derrière. Ce ne sont que des emmerdes qu'évidemment on est toujours seule à gérer. Poser des limites, c'est aussi se préserver et se maintenir en sécurité. Se préserver, c'est aussi réussir sa vie. L'équilibre, il est là, à mon sens.
#531729 - 02/05/2025 à 16:18
C'est ce que je commence à comprendre en effet. Enfin que j'ai compris et que j'essaye d'appliquer. Mais ça me demande encore un effort conscient.
Je dirai que pour moi c'etait un peu tout.
Une trop grande ouverture d'esprit. A trop accepter mais aussi ne pas vouloir m'imposer à l'autre.
Aujourd'hui j'ai vraiment grandi de ce point de vue. C'est ce qui me fait me lancer à créer des espaces où je pourrais faire d'autres rencontres.
Avant je m'estimais pas assez mâture pour éviter d'être à nouveau blesser.
Je suis pas utopique. Je blesserai. Je serai blesser. Mais ça sera plus dans la souffrance comme avant.
Finalement. Si de ce que tu dis. Faire confiance à l'autre c'est avant tout se faire confiance.